Fiche enviro : goodies textiles et matos
Consommation de biens et environnement
L’objectif des accords de Paris négociés lors de la COP21 et signés en 2016 par 196 pays est de lutter contre le réchauffement climatique en atteignant une société neutre en carbone d’ici 2050. Cela représenterait une émission de 2t d’équivalent CO2 par habitant. Si la vie d’un sweat classique rejette un total de 29 kg d’équivalent CO21, on comprend rapidement que changer sa garde robe n’est pas un acte sans conséquence dans notre bilan.
D'autres impacts environnementaux et sociaux sont également liés à la consommation de biens : par exemple, l'utilisation des ressources en eau et la dispersion de pesticides pour la production de vêtements en coton, la dissémination de plastique dans l'environnement pour une perte d'écocup (le plastique ne disparait pas, il se fragmente) ...
1 Rapport de l’ADEME recensent plusieurs bilans carbone pour des produits https://librairie.ademe.fr/consommer-autrement/1190-modelisation-et-evaluation-du-poids-carbone-de-produits-de-consommation-et-biens-d-equipement.html
Estimer son impact
Un bien peut être polluant durant les différentes phases de sa vie (extraction de matières premières, production, distributions, utilisations, fin de vie) et certaines de ces pollutions ne sont pas facilement quantifiables.
Dans une optique de réduction, vous pouvez tout d’abord quantifier le nombre de goodies et/ou textiles que vous achetez ou distribuez, lister vos achats de matériel et ainsi comparer d’année en année l’évolution de la consommation. En plus de cela, vous pouvez noter d’autres informations sur les produits achetés comme : leur pertinence, les principaux matériaux, si les produits sont d’occasion, le prix… Vous pouvez aussi quantifier le nombre de produits que vous avez réparé ou fait par vous même en bricolant par exemple.
Si vous le souhaitez, vous pouvez ensuite faire un bilan carbone de vos achats, les méthodes utilisées varient d’un calculateur à l’autre et il est rare d’avoir un résultat pour un produit spécifique. Vous trouverez en ligne des chiffres plus ou moins précis, la base carbone de l’Ademe et le calculateur Micmac sont à votre disposition.
Solutions
L’achat de produit doit suivre la règle des 3R (réduire, réutiliser et recycler) comme exposée dans la fiche Déchets.
La réduction est une question compliquée car il s’agit de remettre totalement en question notre modèle personnel de consommation : il faut se poser la question des besoins réels tout en gardant un fonctionnement correct de l’association. Cette réflexion peut amener à revoir certaines des activités de l’asso qui reposeraient sur une consommation irraisonnée de ressources.
La réutilisation est certainement plus simple à mettre en place en premier lieu. En effet il y a déjà des facilitations sur le campus qui promeuvent la réutilisation, comme le matériel empruntable aux assos avec notamment le pool des assos. Toutes les associations peuvent mettre à libre disposition du matériel et peuvent aussi faire une suggestion de matériel commun pour être financé par le CVA et intégrer le pool des assos.
Mis à part cela, assurez-vous de ne pas jeter des choses réparables (du moins facilement), le Clubelek ([[1]]) répare et/ou récupère du matériel électronique régulièrement et peut vous orienter vers d’autres entités pouvant vous aider. De même il existe un atelier de bricolage à la CGR, vous pouvez contacter le maître de l’atelier : [[2]]
Il y a aussi les possibilités d’achats d’occasion en vous assurant d’obtenir des factures réglementaires.
Pour le recyclage, vous trouverez les consignes de tri sur le campus sur le wiki ou au format pdf sur le drive. Des canaux de recyclage propre à certains types d’objets existent, n’hésitez pas à vous informer sur ces canaux, ou chercher à qui s’il y a la possibilité de faire des dons (même d’objets cassés), vous pouvez utiliser le groupe facebook Entraide apprentis Zéro Déchet à Lyon ! pour cela par exemple.
Autrement vous pouvez vous intéresser au magasin à porté plus responsable sur Lyon, beaucoup sont consultables sur la carte interactive : https://map.thegreenergood.fr/.
La suite présente un complément pour la question des goodies et des vêtements.
Goodies
Le goodies est trop souvent en désaccord avec les besoins de celles et ceux à qui ils sont transmis. Ces petits objets sont parfois rapidement jetés, oubliés et cassés selon leur qualité. Individuellement ils sont peu polluants mais leur production de masse en fond un problème écologique certain. Aussi des objets qui se veulent plus durables comme les éco-cups ne sont pas pour autant des achats évidents. En effet, comparées aux gobelets plastiques, elles deviennent intéressantes sur le plan environnemental à partir de 7 réutilisations. Pour cela, il faudrait un taux de retour de 90-95% (on l’estime plutôt à 70% en moyenne).
Le mieux serait d’arriver à ne plus distribuer de goodies, ou du moins de distribuer des objets vraiment utiles aux gens. Et pour cela vous pouvez faire preuve de créativité, faire des recherches et même faire des sondages (si possible directement auprès du public ciblé) afin d’identifier des objets pertinents. Par exemple, le Bureau des goodies proposent quelques “produits écologiques” (gardez un esprit critique dessus cependant). À savoir, un goodies que l’on voit tout le temps est moins attrayant et perd souvent en utilité pratique et de communication.
Pour éviter le gâchis, vous pouvez aussi sonder votre public pour estimer les quantités à demander/acheter et lors de la distribution proposez le goodies sans l’imposer pour pouvoir les redistribuer plus tard à d’autres au cas où.
Dans le cas des goodies fournis par des partenaires/sponsors, il faudrait rentrer dans des négociations avec eux selon vos objectifs. Il est possible de remplacer le goodies par un autre moyen de communication (vidéos, stands, activités etc…), mais aussi d’appliquer ce qui a été proposé précédemment (en leur expliquant qu’un n-ième stylo n’est pas forcément une com très pertinente par exemple).
Vêtement
Il y a beaucoup de travail sur la production de vêtement à l’école et donc dans la vie associative. Beaucoup ont obtenu une nouvelle garde robe au fil des années à l’INSA car énormément de textile est produit par les promos, les événements et pour les membres d’assos.
Cela soulève différents problèmes, en dehors d’un surstockage de vêtement, un textile peu cher est souvent peu respectueux de l’environnement mais aussi de la main d'œuvre derrière. L’équilibre entre budget et enjeux socio-environnementaux n’est pas simple, et donc un milieu étudiant est d’autant plus concerné par la question.
De la même manière que les goodies, vous pouvez sonder votre public cible pour vous assurer du besoin et ainsi prévoir les bons stocks.
Réduisez au maximum les distributions de textiles événementiels (et même d’asso) qui ont peu de chance d’être portés en dehors de l’école. Vous pouvez aussi récupérer les textiles d’année en année afin d’en produire un minimum (pour cela il suffit de ne pas inscrire l’année, voir broder les sponsors).
Vous pouvez aussi simplement faire un système de patchs brodables sur d’autres vêtements pour réduire la quantité de matière utilisée. Bob’insa est la nouvelle asso de couture de l’école, vous pouvez les contacter pour essayer profiter de leur matériel et savoir-faire : bobinsa@asso-insa-lyon.fr
Et sinon, essayez de prévoir un gros budget textile pour assurer une bonne qualité de produits (pas pour la marque, mais pour les respects socio-environnementaux).
Pour aller plus loin
N’hésitez pas à vous inspirer des retours d’expériences des autres assos présents sur les documents du drive, mais aussi à partager vos bonnes pratiques. Voici le lien en édition sur le document réunissant les initiatives des assos pour la thématique "Goodies, textiles et matos".
Vous pouvez contacter la Cellule DDRS pour vous conseiller dans votre démarche et vos projets : ddrs@insa-lyon.fr